Le Professeur Keith Hawton et son équipe du Centre de recherche sur le suicide de l’Université d’Oxford viennent de publier un article dans le Lancet Psychiatry. Ils ont utilisé le modèle de l’iceberg de l’auto-agression, précisant – chiffres à l’appui – que le phénomène est sous-estimé.
Les auteurs se sont basés sur les statistiques de mortalité (2011-2013), les données issues d’une étude multicentrique (2011-2013) sur les Tentatives de suicide (TS) et des données d’une étude menée en milieu scolaire (adolescents de 11 à 17 ans) en 2015.
70% des décès concernent des garçons et 78% des décès concernent des jeunes de 15 à 17 ans.
78% des TS concernent des filles et 74% des TS concernent les 15-17 ans.
En milieu scolaire, 6% des adolescent(e)s déclarent au moins une TS : 78% sont des filles et 51% sont dans la tranche d’âge 15-17 ans.
Il apparaît que, tant pour les garçons que pour les filles, seuls les suicides et les T.S. vues à l’hôpital sont prises en compte. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg, qui est sous-estimé. La partie masquée, ignorée (sous le trait horizontal de la figure ci-dessus), correspond aux T.S. déclarées par autoquestionnaire en milieu scolaire.
Ces T.S. ne sont prises en compte dans les services cliniques hospitaliers.
Il est donc nécessaire de mettre en place des programmes de prévention du suicide en milieu scolaire.