ESPAD : l’European School Survey Project on Alcohol and other Drugs est une enquête en milieu scolaire menée tous les 4 ans depuis 1995 (1999 en France). Le 7e exercice s’est déroulé en 2019 auprès de 99 647 jeunes Européens âgés de 16 ans.
La dynamique de baisse observée ces dernières années pour les usages de tabac, d’alcool et de cannabis concerne toujours l’ensemble des pays. Toutefois, quelques-uns se distinguent nettement des moyennes européennes : l’Islande, la Norvège et la Suède dont les niveaux d’usage sont bien inférieurs ; et la Hongrie, l’Italie, la Slovaquie et la Tchéquie qui, à l’inverse, ont des niveaux de consommation bien supérieurs. Les jeunes Français présentent des moyennes de consommation légèrement supérieures à la moyenne européenne, avec un écart plus marqué pour le cannabis.
TABAC : les tendances révèlent une diminution constante de la consommation de cigarettes depuis plus de 20 ans. Le tabagisme quotidien est ainsi passé de 20 % en 1995 à 10 % aujourd’hui (31 % à 12 % pour la France).
Il s’agit du produit dont les évolutions restent les plus remarquables sur la période.
ALCOOL : les boissons alcoolisées sont les substances psychoactives les plus populaires et faciles à obtenir à
16 ans. Les niveaux de consommation entre 1995 et 2019 montrent toutefois une lente et constante diminution de leur usage, à l’image de l’expérimentation qui est passée de 88 % à 80 % sur la période, tant au niveau européen qu’en France. Si les alcoolisations ponctuelles importantes (API) sont également en recul, les niveaux observés en 2019 demeurent toujours élevés, avec 35 % des élèves européens (34 % parmi les jeunes Français) déclarant avoir consommé au moins 5 verres d’alcool lors d’une même occasion au cours du dernier mois.
CANNABIS : il s’agit de la substance illicite la plus diffusée et consommée par les jeunes Européens âgés de
16 ans. Si l’expérimentation s’est maintenue autour de 16 % depuis 20 ans, elle a en revanche fortement diminué parmi les jeunes Français, passant de 35 % en 1999 à 23 % aujourd’hui. Les niveaux d’usage au cours du dernier mois ont connu une évolution comparable (de 21 % à 13 % parmi les jeunes Français). Malgré cette orientation positive, les niveaux observés en France demeurent largement au-dessus de ceux mesurés ailleurs en Europe.
Actuellement, 5 pays (l’Espagne, l’Italie, Monaco, les Pays-Bas et la Tchéquie) présentent, avec la France, un
niveau d’usage dans le mois quasiment deux fois supérieur à la moyenne européenne (12 % vs 7%).