Et ce plus gravement que l’alcool, même si les deux substances ont une nocivité commune sur certaines fonctions cognitives.
Les effets délétères de la consommation d’alcool et de cannabis sur notre cervelle sont connus depuis belle lurette. En particulier, un excès de boisson endommage des fonctions cognitives comme la fluidité verbale, la vitesse de traitement de l’information ou encore l’habileté visuo-spatiale, quand l’abus de fumette compromet davantage la mémoire, l’apprentissage ou l’attention. Des effets observés tout au long de la vie, mais dont la nocivité est logiquement accrue pour le cerveau en développement.
Menée par une équipe de chercheurs dirigés par Patricia Conrod de l’université de Montréal, une étude s’est penchée sur 3.826 ados –dont 47% d’adolescentes– pour analyser, année après année, l’incidence de la consommation d’alcool et de cannabis sur le développement cognitif. La cohorte (d’origine européenne à 58%) choisie par les scientifiques jouit d’un degré de représentativité élevé, vu qu’elle équivaut à 5% des élèves inscrits au lycée entre 2012 et 2013 dans la région métropolitaine de Montréal.Cette étude a été publiée dans l’American Journal of Psychiatry en octobre 2018.
Source (Slate.fr) : Le cannabis nuit réellement au cerveau des ados