Addictions Comportementales
Qu’est-ce que c’est ?
Dans un article paru en 1990, le psychiatre Aviel Goodman proposait comme définition de l’addiction : « un processus par lequel un comportement, qui peut fonctionner à la foi pour produire du plaisir et pour soulager un malaise intérieur, est utilisé sous un mode caractérisé par l’échec répété dans le contrôle de ce comportement et la persistance de ce comportement en dépit des conséquences négatives significatives ».
Les addictions comportementales seraient le résultat d’un processus interactionnel entre un individu et un objet externe, banal, à disposition de tous. Tout cela conduit à une dépendance principalement psychologique, en raison des effets qu’elle procure et des fonctions qu’elle remplit. Cette dépendance peut ainsi entraîner des conséquences négatives pour la personne et ses proches.
Il n’y a pas une liste précise et exacte des addictions comportementales. Néanmoins, certaines sont connues et reconnues (jeux d’argent) tandis que d’autres sont plus récentes (cyberdépendance). Les plus étudiées ont trait aux achats, aux jeux de hasard et d’argent, à certaines formes d’utilisation d’Internet et de jeux vidéos, aux conduites alimentaires, au travail (peu chez les adolescents), et à l’activité physique.
Les critères des addictions comportementales
Les quatre caractéristiques principales des addictions comportementales sont :
- l’impossibilité de résister à l’impulsion de s’engager dans le comportement
- la tension croissante avant d’initier le comportement
- le plaisir ou soulagement au moment de l’action
- la perte de contrôle sur le comportement.
Néanmoins, ce sont les mêmes mécanismes que pour les addictions avec substances.
Il faut ne pas confondre une dépendance avec une passion et/ou une habitude de vie. Tout d’abord, la passion et les habitudes de vie n’entrainent pas forcément de souffrance ou de conséquences négatives. De plus, la dépendance elle-même n’est pas toujours pathologique (peut être tolérable et n’occasionne pas d’effets particulièrement néfastes sur la vie). En revanche, la dépendance devient pathologique à partir du moment où elle envahit la vie de la personne au point de devenir le principal centre de préoccupation, au détriment d’autres investissements (amis, activités, travail…).