Conduites à risque
L’adolescence est la période critique des conduites à risque signe de la recherche d’une nouvelle autonomie,
associée à un sentiment d’invulnérabilité. Elles représentent le moyen d’exprimer une souffrance, de se sentir exister et/ou de faire passer un message.
En psychopathologie, les comportements ou les conduites à risque se définissent par des mises en danger de soi ou d’autrui, sur le plan physique, psychique ou social.
Les conduites à risque les plus dangereuses et nombreuses n’existent généralement pas seules ; le plus souvent, elles sont associées à d’autres troubles : troubles de l’humeur, du comportement, violence, addictions, troubles des conduites alimentaires, troubles du sommeil…. C’est-à-dire à un mal-être général de l’adolescent.
On parle de « conduites à risque » pour plusieurs types de conduites :
• La prise de risque ou conduites d’essai et d’exploration: ce sont celles de l’adolescent dans un processus normal, qui cherche à défier l’autorité et découvrir ses nouvelles potentialités et limites, surtout en lien avec son corps transformé (prendre conscience de ses ressources physiques). Mais, s’il explore et teste ses limites, celles-ci sont intégrées (respect des lois, respect de soi), et les transgressions (donc mises en danger), sont faibles. Ces conduites permettent de se séparer de ce que l’on connait et de se confronter à un univers inconnu.
• Les conduites d’excès, de dépassement des limites: les limites sont recherchées dans leur face extrême, avec un risque physique important (un coma, une maladie, un
handicap voire la mort). Il y a les violences envers soi : consommation excessive de substances psychoactives (alcool, cannabis, cigarettes, etc.), conduites sexuelles non
protégées, mise en danger sur la route, performances sportives démesurées. La destructivité est donc au premier plan.
• Les conduites ordaliques : elles se rapprochent des conduites d’excès sauf que l’adolescent(e) laisse une instance extérieure à lui (le hasard, le divin) décider de l’issue
de son acte. Les comportements sur la voie publique (vitesse, non port du casque, de la ceinture, …) sont l’illustration la plus visible des conduites ordaliques.
Ce qui doit attirer l’attention et inquiéter, c’est la répétition et la persistance des conduites à risque ainsi que leur impact scolaire et le repli sur soi qu’elles entrainent, qui
peuvent être pour certains comportements symptômes de conduites addictives.
Pour aller plus loin sur la prévention de ces conduites à risque en milieu scolaire, téléchargez :
Comportements à risque et santé : Agir en milieu scolaire