La reconnaissance et la gestion des émotions est une fonction de l’être humain indispensable à son quotidien. Cela parait évident pour le domaine des interactions sociales, mais également pour des activités qui paraissent plus triviales comme l’alimentation. Pourtant, les émotions jouent un rôle important dans les sensations que procure l’action de manger.
Ainsi, les personnes atteintes d’anorexie mentale peuvent avoir des difficultés à reconnaitre leurs propres émotions notamment les plus complexes. Elles présentent également des confusions et une appréhension à reconnaitre les états émotionnels qu’elles traversent. Ceci engendre des difficultés pour répondre de manière appropriée à leurs émotions. Ces difficultés vont également impacter l’identification des sensations de faim et de satiété.
Au-delà de ces effets physiologiques, des difficultés dans la reconnaissance des émotions, en particulier de celles d’autrui peuvent engendrer une méfiance interpersonnelle fréquente chez ces patients.
De par leur importance dans l’apparition et le maintien du trouble, l’amélioration du traitement socio-émotionnel chez les patients atteints d’anorexie mentale semble être un axe de travail important pour la prise en charge des patients. Jusqu’à présent, peu d’études ont été conçues pour améliorer les capacités à reconnaitre les émotions des patients atteints d’anorexie mentale. La remédiation cognitive, l’entrainement aux compétences émotionnelles et l’administration d’ocytocine ne semblent pas améliorer les capacités de reconnaissance émotionnelle (Davies et al., 2012; Kim et al., 2015).
Source : Anorexie mentale : les difficultés des patients à reconnaitre les émotions
