Une publication américaine démonte un mythe. En effet, lors de chaque débat parlementaire, un des arguments préférés des députés ou sénateurs relayant ceux du lobby de l’alcool, est que le meilleur moyen de prévenir les comportements excessifs à l’adolescence ou à l’âge adulte serait d’éduquer les enfants ou les jeunes à boire correctement. Cette affirmation n’a jamais été démontrée, et elle sert essentiellement de contrefeu pour ne pas mettre en œuvre des mesures dont l’efficacité a été parfaitement démontrée par les études scientifiques.
Les trois chercheurs de l’Université de Buffalo[1] ont suivi 765 familles réparties en deux groupes de taille équivalente selon que les enfants (moins de 13 ans) étaient ou non autorisés par leurs parents à siroter (sipping) ou goûter (tasting) de l’alcool. Les résultats sont significativement plus mauvais quand les parents supervisent (et donc autorisent) les enfants dans leur dégustation. Quelques années plus tard, en effet, cette permissivité des parents était associée à une consommation plus fréquente, à une consommation moyenne d’alcool par jour plus importante et à d’autres problèmes liés à l’alcool à la fin de l’adolescence.
Source : ALCOOL / L’éducation des jeunes à (bien) boire présente surtout des risques